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Accompagnement-dans-le-deuil

L'accompagnement dans le deuil

“ Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. ”

                                                 Jean d'Ormesson

Deuil d'un proche

Victor Hugo écrivait “ Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis ”, le deuil est un phénomène universel qui s’accompagne de grands bouleversements car la mort est un sujet tabou que notre société occidentale s’efforce de camoufler. Nous sommes ainsi livrés à une réalité crue, sans artifice qui nous déstabilise voire nous brutalise. 

 

C’est aussi un traumatisme psychique (stress, désespoir, colère, culpabilité, peurs…) et physique (troubles du sommeil, perte d'appétit, vertiges…) où nous perdons nos repères extérieurs et intérieurs, le sentiment que tout bascule, nous laissant comme dans un état de déconnexion et déséquilibre transitoire.

Le deuil est unique et personnel, personne ne réagit de la même manière au sein d’une même famille, mais le cheminement reste le même pour tous. C’est un processus de transformation, un “processus de cicatrisation” dirait le

Dr. Christophe FAURÉ, qui mobilise toute notre énergie et dans lequel notre esprit s’engage avec des garde-fous pour nous protéger. 

 

Chemin de transformation de la souffrance, vivre le deuil est un véritable défi où nous avons besoin de lâcher avec nos exigences ; il s’agit du vécu intérieur de la perte qui se réalise progressivement, pas à pas, et de façon inconsciente.

 

Nous nous adaptons en nous engageant dans un processus lent d’acceptation, puis en faisant face à la réalité de la perte, que nous allons par la suite intégrer.

 

Nous faisons place au défunt dans notre cœur, nous nous souvenons autrement car il n’est jamais question et n'a jamais été question d’oubli, mais de se réapproprier le lien différemment pour qu’une nouvelle relation s’établisse.

 

La temporalité reste donc propre à chacun, la durée du travail de deuil est indéterminée et incompressible, les différentes étapes que nous traversons ne se font pas de façon linéaire, la guérison se fait au rythme d’un mouvement d’allées et venues. Elisabeth Kübler-Ross, pionnière de l’approche des soins palliatifs a décrit cinq phases émotionnelles que vit un patient en phase terminale, que nous retrouvons dans le deuil.

 

La résilience est une nouvelle piste proposée en psychologie, se laisser traverser par ce néant envahissant suite à la perte d’un être cher, là où nous pensons que nous ne faisons plus qu’un avec notre douleur, le deuil devient une opportunité d’explorer qui nous sommes et de transformer en force la fragilité liée au deuil.

 

La mort, le cheminement dans le deuil nous fait reconnaître nos propres limites et la fragilité de notre condition d’être vivant, les douleurs prégnantes liées à la perte d’un être cher sont légitimes ; faire appel, en dehors du soutien familial ou amical, à un professionnel du deuil est votre droit.

Quand cela est possible, nous proposons l’accompagnement de la famille avant la perte d’un proche, lorsque la maladie a progressé en phase terminale et que le proche entre dans une unité de soins ou rentre chez lui en soins palliatifs à domicile. “Un travail de deuil doit être accompli avant que la mort ne survienne, anticiper une perte fait partie de l'expérience de la perte” , ce qui représente pour le proche malade un parcours à suivre jusqu’à la mort et pour l’entourage, le début du processus du deuil.

Certaines périodes de la vie, comme l'enfance, l’adolescence, la grossesse et le grand âge rendent le vécu du deuil plus difficile ; des facteurs de risque liés à une relation ambivalente ou dépendante avec le défunt, un bouleversement de la personnalité de l'endeuillé momentané peuvent se manifester sur la santé physique, psychologique ou sur le plan social, par un repli sur soi et un isolement.

 

Il est important de ne pas minimiser ces risques, les différents types de deuil compliqués sont une réalité où la souffrance est exacerbée en intensité et en temps, nuisant aux possibilités du processus de cicatrisation de se faire ou de parvenir à son terme. 

 

Vous voulez sortir de cet état de confusion suite à la perte d’un proche, retrouver votre équilibre émotionnel et vous connecter avec votre résilience pour revenir à la vie ?

 

Accueillir ses propres limites est signe de sagesse, demander de l’aide d’un professionnel du deuil c’est faire preuve de bienveillance envers soi-même, nous vous invitons à nous contacter pour un premier échange.

Deuil animalier

Le deuil animalier a aussi des répercussions sur l’état physique et psychologique de l’endeuillé, une personne qui perd son animal a tout autant besoin d’être accueillie dans sa peine et son chagrin, aussi longtemps que nécessaire pour elle, car le deuil est unique à chaque personne qui le vit.

 

La temporalité est propre à chacun, la durée du travail de deuil est indéterminée et incompressible,

 

La douleur de la perte d’un animal de compagnie est sous-estimée et mal comprise pourtant le deuil est réel et légitime, la personne confrontée au décès de son animal entre dans un processus de cicatrisation et de guérison où à son terme, elle aura reconstruit un nouveau lien dans un retour à la vie.

 

Le lien d’attachement qui existait entre le maître et son animal de compagnie est perdu, il y a rupture de la vie. La personne endeuillée est impactée, son équilibre émotionnel est rompu, ses repères bouleversés, elle peut se sentir bloquée ou perdue dans son quotidien et même étrangère dans un environnement pourtant familier.

 

La torture ressentie face à l’absence de l’animal suite à son décès est la même, c’est le vide et c’est le le manque, tout rappelle à son maître la perte et ce qui n’est plus.

 

La peine s’accompagne d’un sentiment de honte, on craint le regard de l'entourage, qui souvent ne comprend pas la nature du lien qui unissait l’animal et son maître, et minimise la souffrance.

 

Faire face à ce regard peut rendre le cheminement dans le deuil animalier plus difficile, vécu dans l’isolement, sans l’écoute empathique et le non-jugement qui soutiennent.

 

Avec ces croyances qui véhiculent l’idée que ce n'était qu'un “animal” après tout, qu’il suffit d’en prendre un autre, nous pouvons aussi nous dire qu'il est indécent de parler de deuil lors du décès d’un animal.

 

Or, pour la personne qui traverse un deuil animalier, son animal de compagnie n’était pas juste “un chien”, “un chat”, “un lapin”, un NAC qui cohabitait avec elle ; c’était un ami, un confident, un membre à part entière de la famille, celui qui l’aimait d’un amour inconditionnel, qui vivait en empathie avec son maître, celui que la personne endeuillée avait choisi d’accueillir dans son foyer pour des raisons particulières et avec lequel elle entretenait un lien profond.

 

Ce qui disparaît c’est un quotidien partagé, des moments de rires et de complicité faits d’affection et de câlins, cet être vers lequel le maître pouvait se tourner en confiance, dans des échanges de cœur à cœur, dans une relation simple, moins complexe et peut-être plus rassurante qu’avec les humains.

 

Nous vous encourageons à vous autoriser à vivre vos émotions inhérentes au deuil, et si vous sentez que vous avez du mal à rebondir seul, ne vous enfermez pas dans votre douleur, la parole est libératrice.

 

Nous vous proposons de vous accompagner afin d’ apprivoiser cette nouvelle réalité de votre vie. L’idéal, lorsque c’est possible, est que l’accompagnement débute quand votre animal est encore de ce monde.

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